L’Orthopractie

A l’origine

Les techniques manuelles utilisées en Orthopractie viennent de la nuit des temps. Les égyptiens, les chinois, les tibétains comme les vieux rebouteux de nos campagnes se référaient à des pratiques similaires : « HOMME DEBOUT ».

Plus près de nous, une religieuse de Grandrif (63), Sœur Gérard Chabrit, était reconnue comme possédant le « don de guérir » de ses mains. Elle l’a honoré gratuitement auprès d’une large population régionale jusque dans les années soixante. Jean Moneyron (1923-1994) a eu le génie de croire à la justesse de ces techniques alors même qu’il devenait Docteur en Pharmacie dans les années d’après-guerre, et d’avoir eu le courage de délaisser le confort de la pharmacie familiale pour exercer cet art.

Lien avec la Posturologie

Dans les années 70-80 plusieurs équipes s’intéressent à la physiopathologie de l’Homme debout (statique ou en mouvement). En France, Pierre-Marie Gagey développe la notion de Système Postural Fin, crée la Posturologie et organise l’examen clinique postural. Au Portugal, Martin Da Cunha décrit en 1979, le syndrome de déficience postural qui élargit le syndrome post-commotionnel en y incluant les troubles de l’axe corporel.

Jean-Luc Safin, qui entame ses 20 années de collaboration exclusive avec Jean Moneyron en 1968, se rapproche de cette posturologie moderne pour tenter de comprendre les réussites thérapeutiques de sa pratique quotidienne.

Entre une posturologie clinique qui s’échine à mettre en évidence les pannes du système de contrôle postural et ces gestes empiriques qui laissent le patient en station debout pour mieux le soigner, le contexte neurophysiologique est le même et le lien tout naturel.

Début de l’enseignement

Jusque dans les années 80, l’explication et la transmission de ces techniques manuelles ancestrales se fait de manière empirique, avec un vocabulaire qui va de pair : « vertèbres, tendons, muscles, nerfs, etc… déplacés… qu’il faut remettre en place »

Au début des années 90, débute l’enseignement de ce savoir auprès de kinésithérapeutes et ostéopathes, qui décident de baptiser cette thérapie manuelle Orthopractie.

A partir du moment où on l’enseigne à des professionnels de santé qui veulent comprendre, il faut se rapprocher des dernières avancées scientifiques, des connaissances du moment pour « coller » au plus près de la réalité et essayer de trouver une explication plus rationnelle à ces réussites thérapeutiques. Le mode d’action de cette thérapie manuelle n’étant pas mécanique, puisqu’on n’utilise pas de bras de levier, de mobilisations ostéoarticulaires, ou de manœuvres forcées, l’enseignement va se tourner vers la neurophysiologie et les neurosciences pour obtenir ce support théorique.

Evolution et neurosciences

Des soins à distance par téléphone à l’acupuncture, en passant par l’imposition des mains, ou la pose d’orthèses … Tous les soignants obtiennent des résultats positifs (mais aussi des échecs) dans leurs traitements quotidiens.

Si l’on se concentre sur la grande famille des thérapies manuelles, il existe pratiquement autant d’explications, de tests, de théories, que de méthodes, alors que les gestes et les touchers thérapeutes/patients sont identiques.

Le problème est que ces explications sont basées sur des dogmes ou des croyances, parce que jusqu’à présent, aucune preuve scientifique n’a mis en évidence le bien-fondé des théories de toutes ces pratiques.

Alors oui, ces thérapies fonctionnent…Mais certainement pas toujours comme on nous l’explique.

Depuis une vingtaine d’années les neurosciences ont fait des découvertes majeures qui nous permettent de mieux comprendre de nombreux mécanismes physiologiques. Que ce soit au niveau de la douleur, des capacités posturo cinétiques, du mode anticipateur du cerveau, de sa plasticité, des neurones miroirs, etc…

Ces évolutions nous permettent d’élaborer des explications communes aux modalités d’action de l’ensemble des thérapies manuelles existantes. Elles nous ouvrent également d’autres perspectives thérapeutiques et des hypothèses sur la validité de nos traitements quotidiens.

Aujourd’hui

Nous pensons que nous nous situons dans l’espace avec nos systèmes vestibulaire, visuel et proprioceptif au sens large (de la peau à la dure mère, en passant par nos viscérocepteurs). C’est en partie vrai. Car chez l’adulte, la majorité de ce que nous percevons avec ces systèmes sensoriels est directement fabriqué par notre cerveau.

C’est une formidable machine à construire et modifier les représentations mentales de l’état du corps, de l’état du monde, de façon à s’en créer un modèle cohérent et stable.

Le cerveau travaille sur ce qui fait sens. Si vous lisez ceci : « C’35t cmmoe ca qu3 v0u5 3t2s cabpla3 de l1r3 c3tt3 l1gn3 ? » Vous vous rendez bien compte que votre cerveau vient de créer du sens à une phrase qui ne veux rien dire.

Que l’on utilise des techniques manuelles (« hands on »), de l’éducation thérapeutiques ou des exercices d’habituation (« hands off ») nous sommes dans l’obligation de tenir compte de ce cerveau, qui va moduler et modifier les informations perçues.

L’objectif de nos traitements sera d’accéder à la représentation mentale que le patient a de son corps propre, au sentiment de soi (A. Damasio), pour arriver à le modifier.

Impossible pensez-vous ?  V. Ramachandran, dans le traitement des douleurs du membre fantôme des amputés, arrive par un jeu de miroirs, à tromper le cerveau. Ces douleurs vont diminuer et l’on constate à l’IRM, une reprise de l’activité des circuits neuronaux correspondant aux territoires du membre amputé.

Les expériences de kinesthèses de J.P Roll, sur la peau et les tendons de sujets ayant les yeux fermés, montrent que la perception d’une sensation illusoire de mouvement active leurs aires cérébrales motrices et prémotrices.

Nos techniques manuelles ne peuvent plus rester cantonnées à leurs aspects et explications périphériques tissulaires, mécaniques ou réflexes. L’évolution des connaissances nous amène à adopter un raisonnement clinique basé sur la neurophysiologie, les Neurosciences, et sur un modèle systémique cognitiviste. Cela nous permettra une compréhension nouvelle des pathologies, de nos façons de faire, et une meilleure efficacité thérapeutique.

C’est dans cet esprit, avec le soutien et la participation de J-Luc Safin, que Fisio+ Formation reprend et continu l’organisation et l’enseignement de l’Orthopractie auprès des professionnels de santé.

Efficacité

Si la TMNI-Orthopractie est d’une formidable efficacité pour les patients en phase aigüe, vous apprendrez aussi à utiliser un raisonnement clinique basé sur les neurosciences et la neurophysiologie de la douleur, des émotions, du contrôle sensori-moteur, pour aider vos malades chroniques et prévenir les Troubles Musculo Squelettiques..

 

Sécurité

Du bébé au grand senior, en passant par la femme enceinte, les techniques sont applicables à tous, sans aucun risque.

Les manipulations n’utilisent ni force, ni levier articulaire, ni vélocité et sont adaptées à tous les gabarits de thérapeutes.

 

Expérience

20 années d’association exclusive avec J.Moneyron, 30 années d’enseignement et de recherche clinique et scientifique, 2000 praticiens et une équipe d’enseignants formée à transmettre l’ensemble de ces connaissances: l’expérience et la longévité pour garantie !

Différence

Séances globales (de la tête aux pieds)…patients traités debout… pas ou peu de répétitions de séances…gestes qui semblent doux…lents…réactions neurovégétatives… Venez vous former avec notre équipe pour comprendre et maitriser parfaitement cette thérapie !